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Je souhaitais acheter un Mac Mini supplémentaire de rechange au cas où le mien tomberait en panne, ce qui est à peu près la seule et raisonnable possibilité avec ces matériels « anciens » pour lesquels une réparation semble inenvisageable (plus de cartes-mères ou à un coût prohibitif comparé à la valeur de la machine).

J’ai trouvé un Mini 2010 serveur, doté du processeur le plus rapide de sa gamme (Core 2 Duo 2,66 MHz), de deux disques durs 500 Go à 7200 t/min et dénué de lecteur optique, et décidé de l’utiliser au lieu de mon premier.
J’en ai profité pour installer un SSD 60 Go comme volume principal, et dédier le second disque dur à Time Machine.

À propos des disques durs, il y a un détail auquel il convient d’être attentif :

Les disques durs originels sont dotés de sondes thermiques, une sur le connecteur SATA du disque de démarrage et une sur le côté opposé de ce disque qu’il convient de replacer sur le disque remplaçant, et une troisième sur le circuit imprimé du second disque.
Attentions également à connecter ces sondes sur les bons borniers identifiés de la carte mère :

• J5520 -> sonde sur l’extrémité du volume de démarrage (disque supérieur)
• J5550 -> sonde sur le second volume
• J5560 -> sonde sur le connecteur SATA du volume de démarrage

Si l’on omet ou ne branche pas ces sondes correctement, le Mac aura ses ventilateurs constamment à fond, donc sera très bruyant.

Avec le SSD et les sondes bien installées, le résultat est un ordi remarquablement silencieux.

Je me suis également penché sur le pilotage à distance depuis mon Mac principal grâce à la fonction Partage d’écran :

Sur le Mini :
• ouvrir les Préférences système > Partage ;
• éventuellement personnaliser le nom de l’ordinateur pour un plus facile qui nous convient — dans mon cas, simplement : Imacon — ;
• cocher la case Partage d’écran ;
• on peut également cocher Partage de fichiers pour permettre le rapatriement des scanns dans la photothèque.

Sur le Mac principal :
• depuis une fenêtre du Finder, dans la barre latérale apparait le nom du Mac partagé, le sélectionner ;
• vers le haut droit de la fenêtre apparaissent deux petits boutons : Partage d’écran… et Se connecter comme…, cliquer sur le premier bouton ;
• une fenêtre popup s’ouvre et permet de saisir un nom et mot de passe d’un compte utilisateur enregistré sur le Mini (pour me simplifier la vie, tous mes Mac ont un compte utilisateur identique). On peut cocher la case Mémoriser ce mot de passe dans mon trousseau pour ne pas avoir à le ressaisir les fois suivantes, puis cliquer sur Connexion ;
• enfin une fenêtre s’ouvre, reproduisant l’interface du Mini que l’on peut alors entièrement piloter : lancer le logiciel du scanner, faire ses manipulations, etc. comme si l’on était devant le Mini.

La fenêtre de Partage d’écran est en fait une application, qu’on peut maintenir dans le Dock comme n’importe quel autre logiciel afin de pouvoir la relancer directement sans passer par le Finder.

Ceci ouvre la possibilité d’avoir le Scanner et son Mini sans écran ni clavier, et de le piloter entièrement depuis le Mac principal, pourtant trop récent pour y connecter directement ce vieil Imacon ! Et accessoirement économiser la place et l’électricité utilisées par l’écran du Mini.

Par contre ça n’est plus une station autonome de scann qu’une seconde personne pouvait utiliser.

Il y a cependant encore une subtilité avec le Mini si on l’utilise sans écran, comme un serveur distant :

Le système détecte la présence d’un écran ou non, et dans la négative, désactive les fonctionnalités Quartz Extreme et Core Image chargées de l’affichage, provoquant un fonctionnement ralenti et saccadé de l’interface, très désagréable.

Une solution existe : faire croire au Mini qu’un écran est connecté, à l’aide d’un adaptateur Mini Displayport ou HDMI vers VGA, et d’une bête résistance d’une valeur entre 85 et 100 Ohms insérée dans les trous 1 et 6 de la prise VGA.
On retrouve alors une interface fluide dans la fenêtre du partage d’écran sur le Mac principal.

Le pseudo-tambour du scanner Imacon Flextight est relié à son moteur d’entrainement par deux courroies crantées montées en série sur un enchainement de poulies. Il peut arriver que ces courroies s’usent, se détendent ou s’abîment, par exemple si quelque chose venait à coincer ou forcer la mécanique.

Il convient alors de remplacer les courroies, une opération assez simple

Outillage
• Outil plat et fin assez solide pour faire levier
• Tournevis ou clé hexagonale 2,5 mm
• Crochet type sonde de dentiste, pour décrocher et raccrocher des ressorts

Les courroies sont des courroies dites de distribution ou synchrones, avec les caractéristiques suivantes :
• Pas métrique 2,5 mm
• Largeur 6 mm
• Longueur 245 mm
• 98 dents d’une hauteur de 0,7 mm
• Matériau : polyuréthane
J’ai trouvé les miennes chez Radiospares, mais on doit pouvoir en trouver ailleurs, même sur eBay.

Il faut tout d’abord retirer le capot latéral droit (en regardant de face), une simple plaque épaisse maintenue par des aimants, à l’aide de l’outil levier, pour découvrir le train d’entrainement : une petite poulie en arrière-plan vers le bas connectée au moteur, la courroie du fond la relie à une grande poulie masquée en partie par une platine noire. Cette grande poulie partage son axe avec une petite poulie qui entraine la courroie au premier plan. Enfin cette dernière entraine la grande poulie qui est reliée au tambour. Chaque courroie est dotée d’un tendeur avec une poulie noire et un ressort.

Commençons par décrocher avec la sonde le ressort de chaque tendeur.

On peut alors retirer la courroie au premier plan de sa grande poulie et finir par l’ôter de sa petite poulie.

La platine supportant la seconde poulie est maintenue par trois vis à empreinte hexagonale qu’il faut dévisser pour déposer cette plaque. Cela permet de finir de retirer la seconde courroie. Notez que le groupe petite poulie avant et grande poulie arrière se retire également

On peut en profiter pour vérifier l’état des poulies, les nettoyer si elles comportent des résidus de caoutchouc provenant de la courroie usagée.

Ensuite on installe les nouvelles courroies, en suivant l’ordre inverse des opérations que nous venons d’effectuer :
• Replacer la grande poulie du fond sur son pivot et installer la courroie du fond
• Replacer la platine et la visser
• Replacer la courroie avant en commençant par sa petite poulie
• Raccrocher les ressorts tendeurs

Avant de refermer le couvercle, nous allons contrôler le scanner en le rebranchant et en effectuant une prévisualisation. Si tout va bien, on confirme le contrôle par un scann complet.
Normalement cette opération de maintenance ne devrait pas avoir modifié la qualité de scann mais effectuer les procédures d’étalonnage ne fera de toute façon pas de mal.

L’alimentation externe de mon scanner Imacon Flextight Precision II a grillé.

Ses références sont :
• fabricant : Protek
• modèle : PUP55-32
• triple sortie : +5 V 5 A / -15 V 0,5 A / +15 V 2,5 A

Une recherche sur le net permet de découvrir des blocs neufs chez des réparateurs Hasselblad/Imacon officiels à des tarifs pouvant dépasser les 200 €.
Elle permet aussi de découvrir que ce bloc d’alimentation n’est plus fabriqué et est généralement remplacé par la référence Protek PUP 60-32 de caractéristiques voisines, et de prix similaire…

En fait n’importe quelle alimentation capable de sortir les mêmes tensions avec des intensités égales ou supérieures devrait pouvoir convenir, j’ai donc cherché des modèles comparables plus génériques, et j’en ai trouvé un sur AliExpress — à un prix défiant toute concurrence comme souvent avec les produits chinois — répondant au doux nom de « high output T-120A switching power supply », avec les caractéristiques suivantes :

• alimentation à découpage (technologie différente donc de celle d’origine plus classique)
• triple sortie : +5V 10 A / -15 V 1 A / +15 V 2,5 A
• dimensions : 199 x 110 x 50 mm
• poids : 0,83 kg
• équipée d’un boitier basique en tôle d’alu servant plus de blindage magnétique et dissipateur thermique qu’autre chose, avec bornier dépassant, donc forcément à replacer dans un coffret pour éviter à quiconque de toucher les connecteurs secteur.

Vu le prix unitaire de moins de 15 €, j’en ai commandé deux par prudence, la facture s’élève alors port inclus à 51,59 € !

Commande passée le 26 octobre, annoncée expédiée le 28 mais le colis n’est apparu sur le site de traçage que le 1er novembre, et enfin reçue le 12 décembre.

Au déballage, déception : le vendeur s’est trompé et a expédié des blocs 12 V au lieu de 15 V.

Comme le fabricant n’a pas répondu rapidement à mon message, ouverture de litige sur AliExpress, suivi rapidement d’un échange avec le vendeur, qui propose l’envoi des bonnes alimentations sans demander de retour de la première livraison.

Le nouveau colis est expédié le 21 décembre et reçu le 4 janvier, nettement plus rapide !
Cette fois ce sont bien les bonnes alimentations.

Le bloc d’alimentation est équipé d’un large bornier surmonté d’une étiquette indiquant les entrées sorties :
• L
• N
• terre
• +15 V
• -15 V
• neutre
• +5 V
• à la droite du bornier, un petit potentiomètre d’ajustement du +5 V, et derrière lui une DEL verte témoin de fonctionnement.
Le flanc du bloc comporte un sélecteur de tension alternative 115 V / 230 V par défaut positionné sur 230 V.

Je remarque sur le circuit au travers de la grille du blindage un fusible : par économie (vu le prix le fabricant rogne probablement sur tout ce qu’il est possible de réduire comme coûts), il n’est pas monté dans un support à fusible, mais directement soudé au circuit imprimé !

Après branchement au secteur, la DEL verte s’allume, l’alimentation ne fait aucun bruit ; une vérification au multimètre montre que les tensions de sortie sont égales ou légèrement supérieures à la spécification.

La récupération du gros câble de sortie de l’alimentation en panne ne pose pas de souci.
Il comporte côté circuit les six conducteurs suivants, que j’identifie par test de continuité avec la prise DIN à l’autre extrémité et la description de cette prise dans le manuel du scanner :
• noir > contact 1, neutre
• blanc > contact 2, neutre
• marron > contact 3, +5 V
• bleu > contact 4, -15 V
• vert foncé > contact 5, +15 V
• vert clair > il s’agit en fait du blindage du câble relié au tube métallique du connecteur DIN.

Je relie tous ces câbles aux bornes correspondantes du bloc d’alimentation, prêt pour le premier test avec le scanner.
Appui sur le bouton d’alimentation du scanner : il démarre normalement.
Test du scanner, tout fonctionne impeccablement.

J’ai trouvé chez St Quentin Radio un coffret Teko P4.10 (11 €) en plastique avec couvercle alu.
Dans l’architecture interne du coffret, le bloc d’alimentation rentre tout juste, il ne reste plus qu’à percer deux trous pour laisser sortir les câbles et des trous dans le fond pour y visser le bloc d’alimentation. J’ai ajouté des entretoises entre le fond du coffret et le bloc d’alimentation.

Je laisserai l’alimentation en fonctionnement assez longtemps pour vérifier si elle chauffe et nécessite une aération du boitier, que je ferai en perçant des trous dans le coffret et son couvercle.

Une journée de scann plus tard, toujours rien à signaler, l’alimentation ne chauffe pas particulièrement, ne fait pas de bruit, c’est tout bon.
Il n’y a plus qu’à croiser les doigts pour qu’elle fonctionne aussi longtemps que l’originale !

station scanner Imacon Mac Mini

Je terminais mon article sur l’Imacon Flextight Precision II par une remarque sur l’inintérêt de la puissance de l’ordinateur pilotant le scanner. Ce qui n’était qu’une supposition découlant de la simple logique — le scanner est le maillon le plus lent de la chaine — est avéré depuis que j’ai remplacé mon vieux Mac Mini de 2005 par un plus récent, plus puissant à tout point de vue : ça ne change absolument rien à la vitesse du scanner.

Ce Mac Mini de 2010 est le premier de la série Unibody, avec les caractéristiques d’origine suivantes :
• Processeur Intel Core 2 Duo 2,4 GHz ;
• RAM : 2 Go, extensible à 8 Go ;
• Carte graphique Nvidia GeForce 320M dotée de 256 Mo de mémoire, connecteur HDMI et Mini DisplayPort ;
• Disque dur 2,5″ : 320 Go à 5400 t/min ;
• Dernier modèle équipé d’un lecteur-graveur optique ;
• Premier modèle intégrant l’alimentation (avec donc un bête câble secteur standard).

Le pilote FlexColor 4.0.4 étant l’ultime version du pilote à reconnaitre ce scanner et étant un logiciel fonctionnant sur processeurs PowerPC, il nécessite l’émulateur Rosetta pour pouvoir s’exécuter sur les processeurs Intel plus récents, émulateur accompagnant Mac OS X jusqu’à la version 10.6.8.
Un Mac ne pouvant faire fonctionner un système antérieur à lui-même, le Mac Mini de 2010 est ainsi le dernier Mini à pouvoir faire tourner 10.6.8, et donc le dernier capable de piloter ce scanner Precision II.

N’apportant donc rien fondamentalement au fonctionnement du scanner, il a toutefois quelques qualités, et non des moindres :

• Il est bien plus réactif que le précédent,
• Il est parfaitement silencieux, même en plein travail (le ventilateur du précédent s’emballait dès les premières minutes de scann),
• Posé verticalement, il est moins épais que le précédent et donc encore moins encombrant (on pourrait presque envisager de le fixer au dos du scanner) ;
• Il comporte un port Firewire 800 (contre un Firewire 400), quatre ports USB2 (contre deux) ;
• Un port Gigabit ethernet (contre un 100 baseT) et une carte Wifi 450 Mb/s (contre 54 Mb/s) ;
• Son disque dur et son lecteur optique sont à la norme SATA, à ce jour courants et bon marché (contre du IDE qui se fait rare).

Évolutivité

La RAM est extensible à 8 Go. On peut l’étendre à 16 Go à la condition de mettre à jour le firmware de l’ordinateur et de passer sous le système 10.7.5 minimum. Étant donné que nous avons besoin de la version 10.6.8, la limite reste donc à 8 Go, mais on l’a vu, les 2 Go d’origine suffisent pour piloter le scanner.
Augmenter la RAM peut cependant être utile si on utilise aussi la machine pour faire autre chose en parallèle du scann (traitement sur Photoshop…).

Le disque dur peut être remplacé par un plus rapide, en particulier par un SSD dont, certes, on n’utilisera pas la pleine vitesse car le bus mémoire plafonnera, mais qui rendra la machine encore plus silencieuse et aussi réactive que possible concernant les opération de lecture et écriture, y compris la mémoire cache de Photoshop.
Il est possible de remplacer le lecteur optique par un second disque dur 2,5″ à l’aide d’un support adaptateur optionnel. Utile pour du stockage plus gros en sus d’un SSD rapide mais plus petit, ou pour une sauvegarde Time Machine intégrée…

Les scanners Imacon (aujourd’hui Hasselblad) sont des outils professionnels relativement abordables, pas aussi bons que les plus gros scanners de pré-presse notamment à tambour rotatif, mais sans commune mesure avec les meilleurs scanners grand-public actuels. Ils sont apparus dans les années 90 et ont progressé essentiellement sur la vitesse d’acquisition et la Dmax, la qualité étant toujours d’un très bon niveau.

Le principe utilisé par ces scanners est celui du pseudo-tambour : la machine va courber le film autour d’une paire de larges roues entraineuses comme si on l’enroulait sur un cylindre, ce qui a pour conséquence de contraindre le film à une parfaite planéité perpendiculairement à sa courbure. Le film va ainsi défiler sous la tête d’acquisition sans la moindre vitre, sans système optique intermédiaire (miroir ou autre) et toujours bien calé. Il n’y a que le film et rien que le film entre le rétro-éclairage et la tête. Cela garantit une absence d’anneau de Newton et moins de surfaces à dépoussiérer.

La tête d’acquisition est montée sur une colonne verticale qui lui permet un zoom selon la largeur du film à numériser. Cette conception tout en hauteur permet de limiter l’espace occupé sur le bureau : avec un Mac Mini, un écran 17″, un clavier et une souris, cette station dédiée tient sur un bureau de 70 cm de long.

La mise en place des films dans les passe-vues est simple, aidée par une table de montage lumineuse quadrillée intégrée au plateau du scanner. Lorsqu’on n’utilise pas le scanner, la table de montage et l’entrée du passe-vue sur le scanner sont protégés de la poussières par un cache en plastique amovible.

La construction simple et solide, tout en tôle, donne une impression de rusticité indestructible, on a bien affaire à une machine-outil.

Le scanner Imacon Flextight Precision II date de 2000. Il était le deuxième modèle en partant du bas de la gamme, coûtait un peu moins de 15 000 €HT et présente les caractéristiques suivantes :

Source lumineuse
La référence du tube fluo d’origine est OSRAM 8W/12-950 Lumilux De Luxe Daylight 5400 K (98 % du spectre lumineux).
Il n’est plus fabriqué et peut-être remplacé par le tube OSRAM 8W/12-954 censé délivrer un spectre lumineux moins étendu (90~92%), mais personne à ce jour ne semble avoir constaté une dégradation sensible.

Tête d’acquisition

• Capteur CCD 3 x 8000 pixels
.
• Objectif Rodenstock Magnagon f/5,6 75 mm (Apo-Rodagon D à ouverture fixe).
• Dmin 0,2  |  Dmax 4,1  |  Écart de densité 3,9
.
• Échantillonnage 14 bits par canal mais fichiers sortis en 16 ou 8 bits par canal

Ce type de scanner ne comporte pas de fonction anti-poussière, courante sur les scanners grand-public mais que les professionnels n’utilisent pas car elle cause une perte de détails, n’est compatible qu’avec les films chromogéniques, ce qui exclue les films argentiques noir et blanc et Kodachrome, et rallonge démesurément la durée du scann.
Il est préférable de chasser la poussière avant le scann, en maintenant un environnement propre, légèrement humide pour limiter les poussières en suspension dans l’air, en étant attentif lors de la manipulation des films et en usant de la soufflette, puis à dépoussiérer localement le fichier avec les outils de Photoshop.

Formats de documents transparents
Le catalogue de passe-vues mentionne un certain nombre de références compatibles :
• Film 135 jusqu’à 6 clichés 24 x 36 en bande (les diapos montées sous caches ne peuvent être scannées, le cache doit être démonté)
• Fim 120 jusqu’au 6 x 17
• Film 4 x 5″
• Film 5×7″ (surface effective 120 x 170 mm, non mentionné dans le manuel, non testé)
• Documents opaques 220 x 310 mm (A4+)

Résolution
La résolution maximale dépend de la largeur du document à numériser. À l’origine, ce scanner disposait des résolutions optiques réelles fixes suivantes en dpi, en fait la résolution maximale ou des fractions de cette résolution :
Max – 1/2 – 1/3 – 1/4 – 1/6 – 1/12
• Film 135 : 5760 – 2880 – 1920 – 1440 – 960 – 480.
• Film 120 : 3200 – 1600 – 1067 – 800 – 533 – 267.
• Film 4×5″ : 1800 – 900 – 600 – 450 – 300 – 150.

Pour obtenir une résolution non listée, il fallait jouer du pourcentage de zoom, ce qui impliquait une interpolation depuis la résolution optique supérieure, plus longue à traiter et de moins bonne qualité qu’aux résolutions optiques réelles.

Une mise à jour du scanner permettait de le muter en Precision III, offrant le zoom optique continu, des résolutions optiques intermédiaires non interpolées avec une résolution maximale en 35 mm de 6300 dpi et en 4×5″ de 2040 dpi.

Je ne sais si mon scanner a subi cette mise à jour ou si c’est le pilote FlexColor 4.0.4 qui le voit comme tel, mais les résolutions proposées par ce dernier sont :
• Film 135 : 6300 – 3150 – 3000 – 2100 – 2000 – 1575 – 1500 – 1200 – 1050 – 1000 – 600 – 525 – 400 – 300 – 200 – 72.
• Film 120 : 3200 – 3000 – 2000 – 1600 – 1500 – 1200 – 1067 – 1000 – 800 – 600 – 533 – 400 – 300 – 267 – 200 – 72.
• Film 4×5″ : 2040 – 2000 – 1500 – 1200 – 1020 – 1000 – 680 – 600 – 510 – 400 – 340 – 300 – 200 – 170 – 72.
L’écartement des résolutions, en dehors de celles qui sont des fraction du maximum, est assez curieux.

Poids des fichiers en RVB 16 bits :
• Film 135 : 6300 dpi, soit pour un 24×36 un fichier de plus de 300 Mo.
• Film 120 : 3200 dpi, soit pour un 6×9 un fichier d’environ 440 Mo.
• Film 4×5″ : 2040 dpi, soit un fichier de plus de 410 Mo.

Durée de scann
Le scann est effectué en une passe, ce qui a pour conséquence que sa durée ne dépend que de la résolution et des dimensions de l’original, le mode colorimétrique (niveaux de gris, RVB) étant sans effet.
Exemples de durées de scann :
• 24×36 à 6300 dpi < 15 min.
• 6×9 à 3200 dpi ~ 17 min.
• 4×5″ à 2040 dpi < 16 min.

Passe-vues
Les passe-vues souples sont constitués d’une fine feuille d’acier et d’une feuille aimantée superposées, chacune percée selon le format. Le film est à insérer entre les deux feuilles dont l’aimantation va maintenir en place le film.
Le scanner est livré originellement avec trois passe-vue :
• un cliché 24×36 horizontal et un cliché 24×36 vertical
.
• deux clichés 6×6 séparés.
• un cliché 6×7
.
Un passe-vue supplémentaire neuf coûte environ 120 €HT.
Liste et références des passe-vues Imacon Hasselblad (PDF 1,9 Mo)
Note : ce catalogue comporte un formulaire de commande de passe-vues sur mesure, on peut concevoir par exemple un passe-vue un peu plus large qu’un format courant pour avoir le cliché complet et une bordure noire autour.

Connexion à un Mac
Ce scanner est doté de deux ports SCSI-2 femelles 50 contacts type Centronics.
Il peut être également branché en firewire 400 par l’intermédiaire d’un adaptateur comme le Ratoc FR1SX, plus fabriqué donc se faisant rare et cher.
Lien vers la page du constructeur

Cet adaptateur ne permet pas le chainage d’autres périphériques SCSI, mais peut s’insérer dans une chaine firewire.
L’adaptateur est doté d’un port HD 50 contacts SCSI-2 mâle, il faut donc un câble ou un adaptateur intermédiaire avec les connecteurs correspondants.
Attention à la longueur des adaptateurs car la configuration du panneau arrière du scanner et la disposition des ports SCSI peuvent obliger à dévier un peu l’empilement des éléments.

La documentation indique que cet adaptateur ne nécessite pas d’alimentation externe pour cet usage, mais sans transfo mon scanner n’était pas reconnu.
Le transfo d’origine fournit en sortie régulée 5 V continu / 2 A, connecteur 1,7 x 4 mm, polarité positive au centre ; n’importe quel tranfo générique de même caractéristiques peut convenir.
Cet adaptateur requiert un certain paramétrage à l’aide de son utilitaire pour fonctionner correctement avec le scanner.
Utilitaire FR1 Utility

L’Américain James Godman a écrit un article expliquant la marche à suivre, que je détaille ci-après :
• L’adaptateur doit être connecté au Mac, au scanner éteint et à sa propre alimentation.
• Installer et lancer FR1 Utility, cliquer sur Enable FR1 Utility, entrer votre mot de passe administrateur, accepter le redémarrage de l’ordinateur.
• Après redémarrage, relancer FR1 Utility.
• Le firmware de l’adaptateur doit être la version 1.23 ; si ce n’est pas le cas, cliquer sur Select firmware data et sélectionner le fichier FR0123.BIN dans le dossier old firm du dossier de l’application.
• Cliquer sur Start firmware update, puis vérifier que Firmware rev est bien changé en 1.23.
• Changer le paramètre Delay time between power on and SCSI bus reset à 15 secondes.
• Changer le paramètre Speed à ASYNC.
• Cliquer sur Start configuration changes.
• Cliquer sur Disable FR1 Utility et relancer l’ordinateur.
Ne pas oublier de désactiver l’utilitaire sinon aucun périphérique SCSI ne sera reconnu.

Voici une capture d’écran de l’utilitaire après les réglages :

Capture d'écran du paramétrage de l'adaptateur Ratoc FR1SX

Alimentation
L’alimentation électrique du scanner est externe et se raccorde au scanner par un connecteur 5 contacts :
• 1 : masse
• 2 : masse
• 3 : 5 V continu 1,2 A
• 4 : -15 V continu 0,2 A
• 5 : 15 V continu 1,5 A
Sa référence est : Protek PUP55-32.
Le scanner consomme au maximum 30 W en fonctionnement.

Dimensions, poids et volume sonore
• HxLxP : 640 x 350 x 320 mm
.
• Masse : 13,5 kg.
• Volume sonore ≤ 55 dB durant la mise au point et le scann, le plus bruyant est surtout le zoom de la tête lors du changement de format, et lorsque le pseudo-tambour tourne rapidement, lors de l’entrée du porte-film dans le scanner et sa sortie en fin de scann.

Pilote
Sur Mac, la dernière version à reconnaitre les scanners SCSI même branchés avec un adaptateur firewire, est FlexColor 4.0.4, multilingue dont le français.
Ce pilote est développé pour processeurs PowerPC, il nécessite l’émulateur Rosetta pour fonctionner sur les processeurs Intel, le système utilisable le plus récent est donc Mac OS X 10.6.8.
L’ergonomie est assez facile à appréhender, pas du tout absconse comme peuvent l’être certains pilotes de scanners professionnels haut de gamme.

À signaler : il n’existe a priori pas d’alternative à FlexColor, le logiciel VueScan ne reconnaissant pas les scanners Flextight.

Si on souhaite travailler avec des fichiers 3F dans Photoshop, il est recommandé d’installer le plugin Imacon 3F version 1.4 qui supporte l’adressage mémoire 64 bits de Photoshop CS5.

Le téléchargement de logiciels sur le site Hasselblad nécessite un enregistrement préalable.
FlexColor 4.0.4 Mac
Manuel français du logiciel FlexColor

Étalonnage
Trois types d’étalonnages sont nécessaires :
• Étalonnage de la mise au point à l’aide d’une mire sur film et d’une mire opaque fournies avec le scanner, à effectuer tous les trois mois.
• Étalonnage du blanc, pour les originaux opaques, à l’aide d’une feuille blanche de référence fournie avec le scanner, à effectuer environ tous les six mois et après un changement des tubes d’éclairage ou d’ordinateur (le fichier de calibration est stocké sur l’ordinateur, pas dans le scanner).
• Étalonnage du capteur CCD, pour assurer l’homogénéité de réaction des pixels du capteur, procédure normalement effectuée en usine et qui n’a pas vocation à être refaite par l’utilisateur à moins de rencontrer un phénomène de bandes d’un pixel de large, plus susceptible d’apparaitre sur les clichés 35 mm. La procédure implique de photographier sur diapo un ciel bleu sans nuages, aussi uni que possible.

Le manuel décrit également le changement des deux tubes fluos d’éclairage et leur positionnement correct.

Choix de l’ordinateur
Il est judicieux de dédier un ordinateur au scanner pour constituer une station de scann autonome, utilisable par plusieurs personnes, et ne nécessitant quasiment aucun entretient et aucune mise à jour puisque le matériel et les logiciels utilisés n’évoluent plus.
La puissance de l’ordinateur et la vitesse du disque dur sont sans influence sur la rapidité de scann, le maillon le plus lent étant le scanner lui-même, surtout en haute définition.
Par contre le faible encombrement et le silence de fonctionnement sont des qualités intéressantes.

J’avais un Mac Mini dont je ne me servais plus, un des premiers modèles, convient à cet usage :
• système OS X 10.5.8, ultime version à pouvoir tourner sur cette machine
• processeur PowerPC G4 1,42 GHz
• 1 Go de RAM
• disque dur IDE 2,5″ remplacé par un SSD qui est surtout silencieux et sans vibration, le bus étant largement saturé par le SSD dont on n’exploite pas pleinement la rapidité.
• un port firewire 400, deux ports USB 2, un port DVI, un port ethernet 100 baseT, clavier étendu et souris basique
• 165 x 165 x 51 mm (1,3 kg), posé sur un côté pour occuper encore moins d’espace sur le bureau
Histoire de limiter l’habituel encombrement de câbles, j’ai trouvé des câbles firewire et DVI très courts.
Un écran 17″ quelconque complète la station, un écran « arts graphiques » n’est pas nécessaire pour utiliser les outils histogramme et vérifier les valeurs RVB de l’image, les corrections ultérieures se faisant dans Lightroom ou Photoshop sur un autre Mac doté d’un écran Eizo dument caractérisé.

Le Mac Mini le plus récent qu’on puisse utiliser avec ce scanner est celui de mi 2010. Il est plus large et moins épais que le premier Mini et occupe plus de surface de bureau à plat, mais il en occupe moins posé sur le côté. Il est également plus puissant mais dans le cadre d’une station dédiée à ce scanner, la vitesse de scann ne changera pas. Le principal intérêt réside dans le fait qu’il s’agit d’une machine plus récente utilisant des normes toujours actuelles comme la connectique SATA pour les disques durs ou le mini displayPort pour l’écran, et qu’éventuellement elle ventilera moins fort lors du travail.