Il y a quelques années, je me suis équipé d’une chambre 8×10″ et j’ai donc eu besoin d’un sac-à-dos pour transporter ce matériel, à savoir :
• une chambre Arca Swiss F-line 8×10″ rangée montée et repliée sur une allonge de rail de 15 cm,
• un rail de 25 ou 40 cm selon le besoin,
• un support d’accouplement de rails de 50 cm permettant, combiné avec les rails, l’usage d’un 600 mm,
• un maximum de quatre optiques sur planchettes Arca 110,
• quatre châssis 8×10″,
• un voile de visée carré de 1m40 de côté, plié,
• les petits instruments et accessoires habituels : loupe, spotmètre, niveau, pince pour le voile, carnet, etc,
• un trépied Gitzo GT5541L avec tête Arca P1.
La plupart des sacs dédiés photo me paraissent souvent trop rembourrés sans que ça me semble indispensable si on ne prévoit pas que le sac soit mis à rude épreuve (transport en soute…), trop lourds, offrant un ratio volume interne / externe peu intéressant, et souvent très chers.
J’ai donc cherché un sac-à-dos léger, avec un portage correct, pratique et si possible bon marché.
Cela m’a mené au sac-à-dos Quechua Forclaz 60 litres, intéressant de part son principe de double ouverture frontale asymétrique (un tiers supérieur et deux tiers inférieurs) dont l’ouverture basse est assez grande pour y faire passer la chambre 8×10″. Il est également très léger : 1,7 kg, et coûte autour de la cinquantaine d’euros.
Pour le transport des optiques, j’ai confectionné une caissette qui vient se fixer en haut du sac, accessible par l’ouverture supérieure.
Les matériaux de cette boîte sont :
• du carton ondulé (récup),
• de la mousse en plaque (récup),
• de la bande velcro de 5 cm de large,
• de la bande de cuir à ceinture de 8 cm de large et 3 mm d’épaisseur,
• une tôle d’alu 1 mm de 12 x 25 cm (récup)
• de la colle néoprène,
• du fil à coudre solide type câble nylon (prévoir une grosse aiguille pour cuir solide et un manchon pour poinçon pour pousser l’aiguille car le velcro collé à la néoprène sur la toile du sac est difficile à traverser).
Tout ce qui n’est pas récupéré provient des rayons cordonnerie et mercerie du BHV, l’investissement est modique.
Cette caissette fait 30 x 14 x 12 cm, son intérieur est tapissé de mousse et de deux bandes velcro sur la longueur permettant de fixer des séparateurs à n’importe quel écartement et caler au mieux les optiques.
Ces séparateurs sont coupés dans le cuir, avec du velcro sur deux bords.
Une tôle d’alu pliée, fixée sous et au dos de la caissette vient la renforcer. Cette tôle dépasse au-dessus de la caissette et est pourvue à cet endroit de velcro pour venir s’accrocher au velcro d’une ouverture dans la doublure intérieure du sac.
Les côtés extérieurs de la caissette sont également pourvus de velcros, qui correspondent à des velcros collés-cousus à l’intérieur du sac, ainsi la caissette est parfaitement maintenue par trois côtés.
J’ai rabattu le séparateur interne du sac inutile et curieusement situé à la moitié de sa hauteur.
La boîte d’objectifs est donc plaquée en haut du sac, il reste largement assez de place pour disposer le reste de la chambre : tout d’abord le voile de visée vient matelasser le bas du sac, puis dessus viennent les quatre châssis et la chambre tête en bas, avec son corps arrière posé contre les châssis pour en protéger le verre de visée, et enfin les éléments additionnels de rail viennent devant. Le matériel n’est pas à l’étroit et s’installe aisément.
Les petits accessoires sont rangés dans la poche du rabat supérieur.
Le sac complet hors trépied ne dépasse pas les 14 kg, et n’étant pas très épais, il ne tire pas trop en arrière.
Le trépied de 3,4 kg se porte devant pour équilibrer un peu plus la charge, soit dans les bras ou les mains, soit suspendu à une des sangles repose-main des bretelles du sac-à-dos.
Bien entendu tout ce matériel se transporte encore plus facilement sur un biporteur Bullitt.