Je souhaitais acheter un Mac Mini supplémentaire de rechange au cas où le mien tomberait en panne, ce qui est à peu près la seule et raisonnable possibilité avec ces matériels « anciens » pour lesquels une réparation semble inenvisageable (plus de cartes-mères ou à un coût prohibitif comparé à la valeur de la machine).
J’ai trouvé un Mini 2010 serveur, doté du processeur le plus rapide de sa gamme (Core 2 Duo 2,66 MHz), de deux disques durs 500 Go à 7200 t/min et dénué de lecteur optique, et décidé de l’utiliser au lieu de mon premier.
J’en ai profité pour installer un SSD 60 Go comme volume principal, et dédier le second disque dur à Time Machine.
À propos des disques durs, il y a un détail auquel il convient d’être attentif :
Les disques durs originels sont dotés de sondes thermiques, une sur le connecteur SATA du disque de démarrage et une sur le côté opposé de ce disque qu’il convient de replacer sur le disque remplaçant, et une troisième sur le circuit imprimé du second disque.
Attentions également à connecter ces sondes sur les bons borniers identifiés de la carte mère :
• J5520 -> sonde sur l’extrémité du volume de démarrage (disque supérieur)
• J5550 -> sonde sur le second volume
• J5560 -> sonde sur le connecteur SATA du volume de démarrage
Si l’on omet ou ne branche pas ces sondes correctement, le Mac aura ses ventilateurs constamment à fond, donc sera très bruyant.
Avec le SSD et les sondes bien installées, le résultat est un ordi remarquablement silencieux.
Je me suis également penché sur le pilotage à distance depuis mon Mac principal grâce à la fonction Partage d’écran :
Sur le Mini :
• ouvrir les Préférences système > Partage ;
• éventuellement personnaliser le nom de l’ordinateur pour un plus facile qui nous convient — dans mon cas, simplement : Imacon — ;
• cocher la case Partage d’écran ;
• on peut également cocher Partage de fichiers pour permettre le rapatriement des scanns dans la photothèque.
Sur le Mac principal :
• depuis une fenêtre du Finder, dans la barre latérale apparait le nom du Mac partagé, le sélectionner ;
• vers le haut droit de la fenêtre apparaissent deux petits boutons : Partage d’écran… et Se connecter comme…, cliquer sur le premier bouton ;
• une fenêtre popup s’ouvre et permet de saisir un nom et mot de passe d’un compte utilisateur enregistré sur le Mini (pour me simplifier la vie, tous mes Mac ont un compte utilisateur identique). On peut cocher la case Mémoriser ce mot de passe dans mon trousseau pour ne pas avoir à le ressaisir les fois suivantes, puis cliquer sur Connexion ;
• enfin une fenêtre s’ouvre, reproduisant l’interface du Mini que l’on peut alors entièrement piloter : lancer le logiciel du scanner, faire ses manipulations, etc. comme si l’on était devant le Mini.
La fenêtre de Partage d’écran est en fait une application, qu’on peut maintenir dans le Dock comme n’importe quel autre logiciel afin de pouvoir la relancer directement sans passer par le Finder.
Ceci ouvre la possibilité d’avoir le Scanner et son Mini sans écran ni clavier, et de le piloter entièrement depuis le Mac principal, pourtant trop récent pour y connecter directement ce vieil Imacon ! Et accessoirement économiser la place et l’électricité utilisées par l’écran du Mini.
Par contre ça n’est plus une station autonome de scann qu’une seconde personne pouvait utiliser.
Il y a cependant encore une subtilité avec le Mini si on l’utilise sans écran, comme un serveur distant :
Le système détecte la présence d’un écran ou non, et dans la négative, désactive les fonctionnalités Quartz Extreme et Core Image chargées de l’affichage, provoquant un fonctionnement ralenti et saccadé de l’interface, très désagréable.
Une solution existe : faire croire au Mini qu’un écran est connecté, à l’aide d’un adaptateur Mini Displayport ou HDMI vers VGA, et d’une bête résistance d’une valeur entre 85 et 100 Ohms insérée dans les trous 1 et 6 de la prise VGA.
On retrouve alors une interface fluide dans la fenêtre du partage d’écran sur le Mac principal.